Tuesday, June 19, 2012

LA QUESTION DE LA VERITE DANS LE MONDE AUJOURD'HUI

Julien Munganga, Kikuni Lucio et Jean-Marie

Un mot du jargon philosophique : l’ « herméneutique ». C’est simplement le souci que nous avons aujourd’hui de ne jamais oublier que toute connaissance est une interprétation. Si nous gardons ce souci – ou ce soin – nous retrouverons le travail du deuil. On n’y échappe pas !
Peut-on connaître l’objet de connaissance tel qu’il est (chose ou personne) ? En tant que sujet, je ne peux pas prétendre dire l’objet tel qu’il est, mais seulement tel que moi je le perçois, avec mes sens, ma culture, mon expérience, mon éducation…etc.

La vérité est subjective , dans ce cadre philosophique, la vérité doit toujours être écrite avec  la lettre « v »minuscule. Chaque personne prétend connaitre la vérité. En matière de la foi, si vous demander à un musulman sur sa doctrine, il vous dira qu’il sait ce qu’il fait et que c’est lui qui a raison ; la même question à un catholique il vous répondra la même chose.
D’ailleurs il est impossible de prouver l’existence de Dieu et il devient très impossible de prouver aussi la non-existence de Dieu.
En tant que chrétien, je crois que ces deux propositions sont importantes à comprendre, d’ailleurs ne pas prouver l’existence de Dieu est l’un des meilleurs facteurs qui nous conduit à Lui car si on prouve l’existence de Dieu, la foi n’aura plus de sens. C’est pourquoi on nous appelle des croyants.
Si vous poser une question à un physicien (surtout un physicien quantique) de savoir qui a crée l’univers et il vous répondra : l’énergie. L’énergie ne peut être créer ni détruite ; elle a toujours été et toujours elle demeurera ; et tout ce qui existe à jamais a toujours existé et cela ne fait que traversé le s formes, traversés les formes et quitté les formes ».  Aller aussi voir un Théologien et poser lui la question : qu’est ce qui a crée l’univers ? et Il vous répondra : «  C’est Dieu.  Dieu ne peut être créer ni détruit ; Il a toujours été et toujours il demeurera ; et tout ce qui existe à jamais a toujours existé et cela ne fait que traversé les formes, et quitté les formes ». Paul Harrington, the secret. C’est la même description, seule diffère la terminaison.
 Enjeu : Ma lecture de la Bible est fortement influencée par ma culture, mon éducation. Ce sera toujours une interprétation. Savoir cela est d’un grand profit.
Le Père m. af me disait : «  Tout ce qui se trouve dans la Bible ne s’y trouve pas réellement et tout ce qui ne se trouve pas dans la Bible, s’y trouve ». André  La Vérité est subjective. Elle dépend des nos interprétations. Mais savoir que c’est une interprétation peut m’aider aussi à modifier mon interprétation. Il y a une distance entre le temps de Jésus et le mien. Tout ce que je dis, je le dis sans oublier la distance entre Jésus et moi dans le temps (ne pas faire semblant d’être du temps de Jésus ; ne pas non plus faire comme si l’évangile était de l’an 2000 ; mais tenir compte des deux). Exemple de l’homme à la main desséchée (Lc 6,6-11).
Enjeu : Un enrichissement. Mon interprétation et celle de l’Eglise aujourd’hui sont la continuation de l’interprétation des premiers disciples, la croissance du Corps du Christ.

Il y a aussi l’apport des sciences humaines : psychologie, sociologie, linguistique… Mais les sciences prétendent à un savoir objectif. Cela est bon, dans leur domaine. Mais c’est encore un langage, une culture. Nous devons, après les avoir utilisées, reprendre une distance (la critique de la critique). Chaque fois que nous accueillons une interprétation, sans en être prisonniers, nous avançons dans une autre interprétation et enrichissons la compréhension du texte.
Enjeu : Profiter des sciences humaines. Mais revenir toujours du niveau impersonnel au niveau personnel conscient.

  En tout cas, on ne s’endort jamais sur l’oreiller d’une vérité trop évidente, qui dispenserait de ré
fléchir. Il faut faire le deuil de la vérité immobile, qu’on posséderait définitivement. La vérité est vie, elle est mouvement.
Enseignement de l’Eglise durant 20 siècles : une interprétation de la Bible, et une interprétation des interprétations précédentes. Une relecture constante. Un livre, dans la mesure où il est lu, donc interprété par son lecteur, échappe à son auteur et le dépasse. Les lecteurs innombrables qui forment le Peuple de Dieu sont aussi, en quelque sorte, les auteurs de la Parole de Dieu, dans l’Esprit Saint. Ainsi se constitue la Tradition, porteuse du texte.
            Mais la Bible brouille les pistes : elle est livre au singulier et au pluriel, elle est écriture au singulier et au pluriel ; elle est lecture et écriture, elle est oral (oracle…) et écrit. C’est pourquoi notre interprétation doit tenir compte de tout cela.
En Conclusion, jusqu’a présent d’après moi, il n’existe pas de vérité avec « v »majuscule. En tant que chrétien, une seule vérité qui existe avec un « V » majuscule c’est JEUS-CHRIST.(Cfr Jean 14 :6).

Tuesday, June 5, 2012

VIVRE ET LAISSER VIVRE. AU NOM DE TOUS LES ALCOOLIQUES. VIVRE SANS ALCOOL


Autrefois, pour supporter certaines personnes, nous buvions. Aujourd’hui ce proverbe « Vivre et laisser vivre » nous aide à vivre à côté de ces gens-là.
Durant notre jeunesse, nous buvions pour faire comme les autres. Puis il y a eu les mariages, les matchs de foot, toutes les fêtes. Nous buvions parce que tout le monde buvait.
Plus tard, des personnes critiquaient notre façon de boire. Alors nous avons bu seuls ou en cachette. Et si on nous voyait, nous donnions des explications, pour éviter leurs reproches.
Après avoir bu, certains d’entre nous, avaient envie de se bagarrer. Pour d’autres un ou deux verres facilitaient la rencontre avec les autres, dans une réunion, une fête, pour demander un travail, ou même pour faire l’acte sexuel. Nous avons cherché nos amis chez les « vrais buveurs » et évité de rencontrer les abstinents.
La famille nous critiquait. Le patron nous a chassé du travail à cause de notre bouteille.
Tous ces gens-là nous mettaient en colère. Nous aurions voulu qu’ils se mêlent de leurs affaires et nous fichent la paix ! Nous avons craint aussi les personnes qui ne nous faisaient pas de reproches. Nous nous sentions coupables devant ces gens-là. Nous avons changé de bar ou de maison, pour ne plus les rencontrer.
L’opinion des personnes avait de l’importance et nous poussait encore à boire.
A la première réunion des Alcooliques Anonymes chez Hope and Health Vision, quel soulagement, quelle paix ! Voilà des personnes qui ne nous jugeaient pas, qui ne se méfiaient pas. Ils nous comprenaient, s’intéressaient à nous. Et nous avons cessé de boire.
A l’extérieur, c’était différent : on continuait à à se méfier. Patientons. Car autrefois, ils avaient entendu nos promesses, ils avaient vus nos efforts, et nous retombions toujours. Alors on peut comprendre leur méfiance aujourd’hui.
Il y a partout des gens qui ont des opinions et des actions différentes de nous. Pour notre bien-être, apprenons à vivre avec ces différences. « Vivre et laisser vivre ».
Chez Hope and Health Vision, nous voulons beaucoup apprendre la tolérance. Si quelqu’un nous blesse par ses paroles ou ses actes, nous aurons peut-être envie de boire. Mais retrouver la santé est la première chose. Car nous nous rappelons que l’alcoolisme peut tuer. Et il tue !
Nous voudrions être compris. Mais, pour notre santé, il est important de comprendre les autres, plus que d’être compris. Il faut aussi que nous acceptions de ne pas comprendre. Nous voulons respecter le droit de chacun de faire et de parler à sa manière. Alors les autres nous traiteront avec tolérance.
Lorsque nous nous rencontrons avec des personnes que nous aimons, nous sommes moins troublés par ceux qui nous plaisent moins.
Aucun d’entre nous ne se souvient qu’on l’ait forcé physiquement à boire. Personne ne nous a attachés pour nous verser de la boisson dans la gorge. Alors maintenant nous voulons que personne ne nous pousse mentalement à boire.

Car autrefois nous savions bien trouver des raisons de boire dans l’attitude des autres : « Si je bois, c’est à cause du caractère de ma femme ; c’est parce que mes enfants ne m’obéissent pas ; c’est parce que mon patron est méchant ; c’est à cause de mes copains buveurs qui se moquent de moi… etc. » Si aujourd’hui nous gardons rancune envers quelqu’un, cette rancune risque de nous faire boire. Nous avons appris à n’avoir aucune rancune contre personne. Ainsi nous évitons cette tentation de boire.
Un sage d’autrefois disait qu’on ne devrait jamais critiquer son prochain avant d’avoir marché un kilomètre dans ses chaussures. Cela peut nous aider à avoir beaucoup de compassion pour les autres. Cette compassion nous mettra beaucoup plus à l’aise qu’une cuite !
« Laisser vivre ». Mais aussi « Vivre ! » Pour vivre tranquillement notre propre vie, il est nécessaire d’oublier le caractère ou les actions des autres. Essayez cette expérience : Quelqu’un vous fait souffrir… Reportez à plus tard de penser à cette personne.     Plus tard, si Plus tard, si vous voulez, vous vous mettrez en colère contre lui. Occupez-vous de votre propre façon de vivre.
Est-ce que vous l’avez oublié ? Pas complètement ?

Il y aura  d’autres Chapitres qui vont suivre dans les articles  de Hope and Health Vision, section Toxicomanies- Alcool.

Article de BAZIBUHE Jean-Marie Vianney

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HOPE AND HEALTH VISION
B.P 296/ BUJUMBURA BURUNDI

Friday, June 1, 2012

12 ETAPES POUR STOPPER D'ETRE ALCOOLIQUE(En Français, Swahili et Mashi).


1.Première étape des Alcooliques Anonymes : Nous reconnaissons ceci : nous sommes sans force devant l’alcool, nous ne sommes pas les maîtres de notre vie.
Tumekubali kama hatuna uwezo mbele ya pombe, tumepoteza uwezo wetu juu ya maisha yetu.
Rhwabano rhwabwine oku amavu garhuashire bwenene – bulya rhwahezize obwashe bwakalamo kirhu.
2.Nous commençons à croire ceci : une Puissance plus grande que nous-mêmes (Dieu) peut nous rendre la raison.
Tumefikia kusadiki kuna uwezo juu yetu (Mungu) inaweza kutupatia haki.
Rhwabwine rhweshi no buhashe bwirhu irhagi lyo lukengwa.
3.Nous décidons : je veux confier à Dieu ma volonté et ma vie. Dieu va s’en  occuper.
Tumekusudia kutoa mapenzi yetu na maisha yetu katika mikono ya Mungu.
Rhwahigire okuhana obulonza bwirhu n’akalamo kirhu omumaboko ga Mungu, nkoku rhwanabwine.
4.Avec courage et avec soin, nous avons regardé notre vie : je fais un examen de conscience détaillé de toute ma vie.
Tumejaribu kuhesabu bila woga hali yetu ya ndani.
Rhwarondire okulolereza buzira boba byoshi ebyendalala y’emirhima yirhu.
5.Nous avons avoué nos fautes et nos défauts à Dieu, à nous-mêmes et à un    autre être hu­main.
Tumehakikisha  kwa Mungu na kwa sisi wenyewe na mtu mwengine uzaifu wetu.
Rhwayeresire Mungu na kulirhwene nnanene n’okuundi muntu n’obwalagale obuzamba bwirhu.
6.Nous avons complètement accepté que Dieu enlève tous ces défauts.
Kwa kweli tumekuwa tayari ili Mungu atuondolee makosa hii yote.
Neci rhwacirheganyize oku Myamuzinda arhuku­lirha agamabi goshi.
7. Avec humilité nous avons demandé  à Dieu de faire disparaître nos défauts.
Tumemwomba Mungu kwa unyenyekevu aondoe makosa yetu.
Rhwamuhunire omubwirhonzi aru­ku­lir’amabi girhu.
8.Autrefois nous avons blessé beaucoup de personnes. Nous avons cherché    leurs noms. Nous avons accepté de leur demander pardon.
Tumefanya oroza ya watu ambao tumekosea, na tumekubali kutengeneza makosa yetu kwa yeyote.
Rhwayandisire abantu boshi rhwagosize, rhwanaci­finja oguhun’obwonjo okungasi muguma.
9.Nous avons réparé nos fautes envers ces personnes, partout où c’était possible.
Tumetengeneza bila kungojea makosa yetu na hao watu, iwezekanavyo.
Rhwahungamire buzira kulinda amabi girhu embere zaba Bantu nkokubyalihashikine.
10.Nous avons continué à regarder notre vie personnelle et notre conscience. Je vois des fautes, je les reconnais directement.
Tumeendelea kujichunguza na haraka kukubali makosa yetu tukisha kuyatambua.
Rhugendekerire okulolerez’endalala lyo rubona amabi girhu n’okugayemera.
11.Par la prière et la méditation (fikara mbele Mungu), nous avons cherché de plus en plus de relations avec Dieu. Nous lui avons de­mandé seulement de connaître sa volonté et de la faire.
Tumetafuta kwa maombi na kwa kutafakari namna nzuri kujiunga na Mungu, tukimwomba kujua mapenzi yake tu kwa ajili yetu, na kutupa nguvu ya kuitenda.
Rhwalonzize omumahuno n’omuntanya okucihira haguma na Nyamuzinda n’omurhima gucire, nkokurhwanacifin­jaga n’okumuhuna okumanya obulonza bwage bonene kulirhwe n’okurhuh’emisi y’okubukola. 
12.Quel est le résultat de ces 12 étapes ? Notre vie spirituelle s’est réveillée. Alors nous avons essayé de transmettre ce message à d’autres alcooliques et de pratiquer ces principes dans tous les domaines de notre vie.
Tukishaamka kiroho kama vile jibu kwa vipindi hivi, tumejaribu kutuma ujumbe huu kwa wagonjwa wengine wanywaji pombe, na kutimiza mafundisho haya yote katika hali zote za maisha yetu.
Omukuzuka ko murhima gwirhu nk’ishuzo ly’ezinyigirizo, rhwacihanga­nire okuyaliza ogumwanzi okubalwazi b’endwala ya mavu, n’okulama ezinigi­rizo akalamo kirhu koshi.