Wednesday, December 29, 2010

Un Bon Voyage . Uvira-Bukavu

Lundi 20 décembre,2010; quatre jours après les examens à l'université, Lucio et moi nous nous décidions d'aller à Bukavu pour fêter Noël avec nos Familles.

A 11h00, nous prenions deux motos pour arriver au parking et prendre le taxi pour Uvira.

On traverse les frontières de Gatumba du Burundi où je paie 1000 francs Burundais du jeton pour traverser et à la frontière de KANVIVIRA au Congo et là je paie 500 francs Burundais.

On arrive très bien à Uvira et le taxi-man nous demande de payer chacun 3000 francs Burundais. A peu près 1Om, on arrive au Parking de l'agence de Voyage ALPHA CAR où nous manquons le bus pour aller à Bukavu. Je demande à un travailleur du parking pourquoi il n'y a pas des bus, il me dit que c'est parce que c'est la période de vacances où beaucoup d'élèves et étudiants montent à Bukavu pour aller fêter Noël et le Nouvel an 2011.

Mon ami Lucio me demande d'aller à un autre Parking de ARC EN CIEL et où il demande au monsieur qui est à la réception s'il y a des places pour nous deux, le monsieur refuse mais Lucio insiste et lui donne 10dollars Américains avec nos deux cartes d'identités pour qu'il nous inscrive sur le Manifeste pour attendre le bus de cet agence qui est en route en provenance de Bukavu. A peu près 45minutes, le bus arrive où nous nous précipitions sur les places de devant à côté du Chauffeur, Lucio au milieu et moi à coté gauche du bus à main gauche.

Derrière, il y a de gens qui se précipitent par force pour ne pas manquer des places. Au total, nous sommes 17 personnes; il manque une autre femme ABE, qui, a déjà payé et inscrite sur le manifeste. On l'appelle sur la liste, elle n'est pas là, quelqu'un part la chercher et ne la trouve pas. 10 minutes après, tout le monde se lamente du retard de cette femme et on demande qu'on puisse la laisser et la remplacer sur le manifeste par quelqu'un qui est prêt avec son argent, mais le travailleur de l'agence demande qu'on puisse patienter un peu pour voir si elle ne va pas arriver. De l'autre côté à l'agence ALPHA CAR, le bus est déjà venu et déjà prêt pour le départ. Deux minutes après la femme ABE arrive, et tout le monde se fâche contre elle car elle nous a fait trainer. Elle s'excuse.

Le chauffeur démarre, nous partions et derrière nous l'autre bus de ALPHA CAR, notre chauffeur passe au station pour acheter le carburant pendant 3minutes et l'autre bus de APHA CAR nous surpasse

Je suis bien assis devant, je mets la ceinture de sécurité, j'ouvre mon sac à dos, je prends mon livre de psychologie nommé « PAUL EKMAN Je sais que vous mentez; l'art de détecter ceux qui vous trompent », je suis tout juste au début du livre et le livre demande beaucoup de concentration pour bien le comprendre. Lucio à mon côté droit, est entrain de me parler concernant les prochaines élections présidentielles de notre pays la République Démocratique du Congo. Il me dit que ces élections vont amener encore la guerre, je lui demande pourquoi il me répond que les rivalités entre JOSEPH KABILA et VITAL KAMERHE sont très fortes et chaudes. Vital Kamerhe n'est pas moindre et il est très aimé presque partout au Congo depuis qu'il était ministre d'information puis président de l'Assemblée Nationale. A cause de ces conversations, je dépose mon livre dans le sac à main et je prends un petit livre de français-Anglais car il demande moins de concentration pour me permettre de continuer à converser avec Lucio. Ce bouquin, c'est pour me permettre de perfectionner mon Anglais.

Quelques 25 minutes après, il commence à pleuvoir beaucoup; je prends mon appareil photo numérique et je commence à prendre quelques photos. Derrière notre bus, il y a encore le bus de Alpha Car derrière et subitement il nous surpasse, il nous laisse derrière plus ou moins 30m, et directement, je vois un militaire encours de route qui arrête le bus de Alpha Car, un autre militaire sort de la brousse et tire sur le bus, notre chauffeur remarque rapidement qu'il s'agit des bandits, il fait marche en arrière en roulant à plus ou moins 130km/heure; tout le monde cris et tremble déjà dans notre bus, je vois encore deux autres militaires qui sortent de la brousse et remarquent que nous faisons marche en arrière, ils commencent à tirer aussi sur nous 3à 5 balles et au même moment les autres militaires sont entrain de piller dans le bus de Alpha Car qui est devant nous à plus ou moins 30m. C'était sous une grande pluie.

Les bandits étaient habillés en tenu militaires de FARDC(Forces Armées de la République Démocratique du Congo)Au moment qu'il tirent sur nous je cherche comment me cacher à un endroit du bus qui est plus solide pour au moins barrer la balle, je manques, à côté de moi il y a Lucio qui tremble aussi. L'opération n'a durée que presque 10 minutes. Les mamans derrière nous en bus pleurent et le chauffeur les empêchent de pleurer. Une maman assise derrière, dit aux autres qui étaient assis à coté d'elle à voix très basse:« peut être le Chauffeur est complus ».En retournant vers Uvira d'où nous sommes venus à plus ou moins un km, Nous voyons une autre Voiture Land Cruiser; je le stoppe rapidement, nous l'informons ce qui vient de se passer, il retourne marche en arrière pour faire le virage et aller appeler la police ou les militaires de FARDC. Tout de suite entrain de discuter, nous voyons un convoi de la M0NUC: Mission d'Organisation de nations Unis au Congo.(actuelle MONUSCO: Mission d'Organisation des Nations Unis pour la Stabilisation du Congo) de la compagnie PAKISTANAISE, sept grand camions et une jeep devant. Nous les arrêtons et leur informe de la situation. Le chef qui est devant dans la jeep est vite effrayé et demande à son chauffeur de virer rapidement et retourner 'où ils sont venus. Les Mamans qui étaient dans le bus crient et nous demandent, nous, qui savions parler Anglais de leur demander de ne pas nous laisser. Je demande au Chef Pakistanais de ne pas nous laisser et surtout nous sécuriser au cours du voyage pour bien arriver à Kamanyola pour passer au Rwanda; le pays sécurisé d'après les passagers. Il me répond: « nous sommes désolés, nous ne pouvons pas continuer la route pour vous sécuriser car nous n'avons pas d'armes, nous venons du Burundi» Je l'informe que la MONUSCO est au Congo pour sécuriser la population, d'où, ils ont l'obligation de nous protéger à ce moment là.

Il avance un mètre et commence à parler en langue pakistanaise à un autre Pakistanais qui est dans le camion. Deux minutes de conversations après, ils décident de nous sécuriser et continuer vers Kamanyola avec nous. La jeep passe devant, suivie d'un camion plein des pakistanais en tenue civils et militaires mais sans armes. Je dis à Lucio que je suis très étonné de voir quelqu'un qui s'appelle militaire qui voyage en camion, en milieu non sécurisé, à plus de 120km et qui est sans fusils!!!Derrière nous il y a encore six camions plein des Monusco en tenue civils et militaires et toujours sans fusils. On roule à 70km/h,on arrive à 500m de SANGE, là où le pillage s'est passé, on remarque que le bus de ALPHA CAR agence pillé n'est plus là, je vois seulement du sang par terre, en arrivant un peu avant, on remarque que la dame qui était assise à côté du chauffeur a reçue une balle dans la tête. On la porte au Centre de Santé de LUVUNGI à plus ou moins 1O km de l'endroit où s'est passé l'incident, malheureusement elle meurt quelques minutes après. Je suis étonné de voir les militaires Congolais à quelques kilomètres de la où l'incident s'est passé mais qui ne font rien, juste débout sur la route.

Le chauffeur du bus dans lequel je suis commence à me dire de rendre grâce à Dieu car c'est moi que la balle qui a tué cette pauvre commerçante devrait prendre dans la tête car j'étais assis à la même place de devant que cette femme. Aussi le fait que le chauffeur de Alpha car nous a doublé était ma chance car c'est notre bus qui était devant et donc c'est notre bus qui devrait être pillé. Toujours Lucio à mon côté, ne parle plus, très calme. En arrivant à Kamanyola, on s'arrête pour traverser les frontières de KAMANYOLA au Congo et du Rwanda. Les passagers, très stressés et traumatisés s'arrêtent silencieusement, ne veulent plus manger comme d'habitude ils mangeaient à Kamanyola. J'achète un morceau de viande cuite à 1OOO Francs Congolais que je vais manger après avoir traversé les frontières. A la douane du Congo, tout le monde nous dit « pole sana ». On nous laisse passer sans beaucoup de surveillances. Arrivé au Rwanda, où il est interdit de passer avec les sachets, tout change encore. Le policier Rwandais demande de faire descendre tous les sacs pour contrôler s'il n' y a pas des sachets. Le Chauffeur qui est aussi déjà traumatisés par le fameux incident, répond au policier avec méchanceté qu'il ne veut pas. Le policier s'énerve et pousse le Chauffeur en lui disant de mettre tous les sacs par terre. Le Chauffeur refuse, le policier appelle son supérieur qui ne connait pas parler Swahili pour converser avec le chauffeur swahili-phone et pourtant le commandant ne connait que la langue Rwandaise. Il demande s'il y a quelqu'un qui connait un peu de Kinyerwanda, je dis que je connais un peu; alors il appelle le chauffeur et moi comme traducteur. Il me dit de dire au Chauffeur que tout ce qu'on lui demande de faire au douanes Rwandaises, il doit fermer sa bouche et obéir car ce n'est pas son pays. Je suis aussi un peu fâché du mépris et négligence dont le policier nous parle mais, je fais tout mon mieux pour ne pas extérioriser ma colère et j'informe calmement à notre chauffeur d'obéir à la frontière d'autrui. Alors le policier demande à un travailleur Rwandais de cette douane qu'on appelle«DEMOBE»( qui signifie Ancien combattant démobilisé) de contrôler et jeter dans la Rivière RUZIZI tout sachet, lait, œuf ou poule qu'il va trouver dans notre muni-bus. Tous les passagers sont éloignés de 1m du bus; avec mépris DEMOBE demande au chauffer de mettre tous les sacs par terre et les ouvrir. On trouve dedans des farines de maïs, poissons frais emballés dans des sachets, tous les sachets sont jetés par terre à côté de la rivière et les farines, poissons jetés par terre. Les mamans crient avec pitié au Monsieur DEMOBE de les excuser et cesser le contrôle mais il fait sourd d'oreilles à ces cris. Alors il y a une maman qui commence à dire aux autres en swahili qu'elle n'a jamais vu un voyage très mauvais comme celui-ci. Je pars vers le commandant de douane pour lui demander de nous pardonner car le Chauffeur lui a mal répondu à cause de l'incident qu'on avait eu. Il me demande avec compassion quel incident. Je lui explique et il me répond «oui, c'est bientôt Noël et nouvel an. Ces bandits cherchaient quoi boire à ces fêtes». Je lui dit oui mais s'ils pouvaient prendre l'argent et téléphones seulement et laisser cette femme en vie, ça serait mieux mais malheureusement ils ont aussi tué! Alors il me dit «pole» et demande de nous libérer.

Je demande à tous les passagers d'entrer en bus. Le Chauffeur tout humilié, démarre le muni-bus et nous partons. Le muni-bus de ALPHA CAR, nous avait déjà précédé à Bukavu. Nous arrivions à l'autre frontière de sortie du Rwanda, le chauffeur dit qu'il a peut être de mal chance des douaniers Rwandais. Il passe à Lucio le manifeste pour le présenter au bureau pour qu'on signe la sortie. On fait comme d'habitude le contrôle en appelant sur le manifeste nom par noms et l'appelé passe avec sa carte d'identité, le policier regarde la carte et la figure du porteur et on lui demande de passer.

On arrive au Congo, toute personne informé de notre incident, nous dit pole, au parking dans un quartier appelé Essence avenue Major Vang, nous sortions du bus, je demande à Lucio de m'attendre un peu pour que j'achète de Nescafé. Après; nous prenions des motos jusqu'à à l'Athénée Royale de Bukavu, nous descendions à pieds jusque chez Lucio( à peu près 100m de l'athénée royale de Bukavu; quartier NDENDERE).

Chez Lucio; on me prépare de l'eau froide pour me laver mais je refuse car il fait très froid à Bukavu; je suis venu de Bujumbura où, il faisait 30°C et j'arrive à Bukavu il fait 18°C, ce qui est très froid pour moi. On s'excuse, on me dit qu'il y a coupure de l'électricité si non on allait me préparer de l'eau Chaude. Je dors à 1h00 en remerciant le Seigneur Jésus de m'avoir protéger de ces fameux dangers de parcours.