Conseils à un étudiant.
Je te souhaite une année de paix intérieure et de progrès spirituel
surtout. Et des progrès pour comprendre toute personne, pour la respecter et
pour l’aimer. Les études sont bonnes pour cela. La réflexion personnelle aussi.
Enfin et par-dessus tout, la disponibilité à la grâce de Dieu, comme un panneau
solaire exposé à la lumière.
Oui, la méditation régulière de la parole de Dieu, tu devrais
pouvoir la vivre chaque jour, si tu te donnes des objectifs modestes. Par
exemple : je m’arrête dix minutes, parce que Internet ou les syllabus
risquent de m’engloutir. Je ne veux pas être avalé par les institutions,
l’angoisse de réussir ou d’avancer, ou par les habitudes. Je veux être libre et
libéré par le Christ.
La grande soif de la sainteté, que tu vis, est bonne, elle doit
pourtant aussi se convertir : ce désir là comme les autres doit devenir
Désir de Dieu, donc oubli de soi. Il est bon parfois de prononcer des prières
bien précises et bien engagées. Je veux dire, par exemple, « Jésus, je te cherche.
Fais que mon cœur s’intéresse à toi et non pas à moi. Que tout soit pour ta
gloire, et non pas pour la mienne, ni pour ma satisfaction personnelle. »
ou bien : « Jésus, dépouille-moi », ou : « Jésus,
dérange-moi ».
Cela ne veut pas dire qu’il faudra se laisser déranger à toute heure
par n’importe qui pour n’importe quoi. Tu as des études, et c’est ton devoir
d’y travailler. Mais tu peux voir ce qui est raisonnable, ce que le Saint
Esprit te montre. Et répondre raisonnablement à l’étudiant qui a besoin de ton
aide. Aux étudiantes, pas souvent ! Et dans un cadre favorable au respect
mutuel, pas dans une chambre ou dans un lieu solitaire. Mais je pense que je te
dis des choses évidentes, que tu sais et que tu sens autant que moi. J’ai
confiance.
J’ai confiance, surtout si tu te nourris du
Seigneur : sa Parole et son Pain, la prière pour accueillir cette parole
et cette nourriture qui te renouvelle au plus profond de toi. Et qui fait que
tu auras beaucoup plus confiance en Lui, à tout moment, comme le cœur de ton
cœur, ta colonne vertébrale, ton tout, le tout de ta vie. Même la confiance se
demande : « Seigneur, tu vois que je n’ai pas confiance en
toi. Ou pas suffisamment. Donne à mon cœur plus de foi, plus de
confiance. »
La grande soif de sainteté peut venir simplement de notre orgueil. Mais
elle peut être vécue dans l’humilité et être une soif de don complet, de
dépouillement pour Lui. Pour cela, il faut de la modération, de l’écoute de
l’Esprit saint. Sinon Satan se rattrape par l’orgueil.
L’humilité, on la demande à Dieu. Seul Dieu peut la donner. Mais
nous pouvons l’accueillir en reconnaissant à chaque instant que nous sommes
petits, pécheurs et incapables. – On peut le reconnaître avec joie et
confiance. – Elle peut beaucoup pour enlever notre tendance au mensonge – et
d’autres défauts. Si je suis conscient d’être petit, si j’accepte de l’être,
que gagnerais-je à tromper les autres ? Au contraire, eux et moi nous y
gagnerons en bonnes relations. Ma vraie sécurité affective, c’est que Dieu
m’aime.
Comme tu dis, ce qui t’entoure est bon, mais notre « péché de
fond » nous trompe : les filles sont filles de Dieu, donc infiniment
respectables. L’argent et la boisson sont instruments de relations honnêtes ou
joyeuses. Donc à utiliser avec modération et raison. Et la réputation : si
les autres voient que tu es capable, c’est un encouragement pour toi, mais le
meilleur encouragement vient de ton ami le plus intime, Jésus.
D’où la nécessité plus pressante de garder le contact avec lui dans
le silence. Du reste, une méditation par jour ne suffit pas ; c’est plutôt
les élans du cœur 50 fois par jour qui nous sauvent vraiment, parce que c’est
là qu’on sait et qu’on sent qu’il est toujours en nous. Tu retournes ton cœur
vers Lui, tu le regardes, même une seconde, même au milieu d’une conversation
ou d’un travail écrit, ou d’un cours, tu l’aimes, tu lui souris, tu lui
dis : j’ai confiance en toi, ou tu ne lui dis rien. Thérèse de l’Enfant
Jésus malade était recueillie, une soeur vient et lui dit : « Vous
priez, qu’est-ce que vous lui dites ? » Elle
répond : « Je ne lui dis
rien, je l’aime ».
Tu as un ami qui est chrétien et vraiment spirituel. Il est là, non
pour que tu envies sa vie spirituelle, mais pour que cela t’aide. Vous vous
aidez mutuellement. Sois sûr qu’en te rencontrant, il est encouragé.
Je reste très uni à toi dans une prière fervente.
Prie pour moi aussi, s’il te plaît
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