Thursday, May 31, 2012

CONSEILS DE MON AMI BERNARD


Conseils à un étudiant.
Je te souhaite une année de paix intérieure et de progrès spirituel surtout. Et des progrès pour comprendre toute personne, pour la respecter et pour l’aimer. Les études sont bonnes pour cela. La réflexion personnelle aussi. Enfin et par-dessus tout, la disponibilité à la grâce de Dieu, comme un panneau solaire exposé à la lumière.
Oui, la méditation régulière de la parole de Dieu, tu devrais pouvoir la vivre chaque jour, si tu te donnes des objectifs modestes. Par exemple : je m’arrête dix minutes, parce que Internet ou les syllabus risquent de m’engloutir. Je ne veux pas être avalé par les institutions, l’angoisse de réussir ou d’avancer, ou par les habitudes. Je veux être libre et libéré par le Christ.
La grande soif de la sainteté, que tu vis, est bonne, elle doit pourtant aussi se convertir : ce désir là comme les autres doit devenir Désir de Dieu, donc oubli de soi. Il est bon parfois de prononcer des prières bien précises et bien engagées. Je veux dire, par exemple, « Jésus, je te cherche. Fais que mon cœur s’intéresse à toi et non pas à moi. Que tout soit pour ta gloire, et non pas pour la mienne, ni pour ma satisfaction personnelle. » ou bien : « Jésus, dépouille-moi », ou : « Jésus, dérange-moi ».
Cela ne veut pas dire qu’il faudra se laisser déranger à toute heure par n’importe qui pour n’importe quoi. Tu as des études, et c’est ton devoir d’y travailler. Mais tu peux voir ce qui est raisonnable, ce que le Saint Esprit te montre. Et répondre raisonnablement à l’étudiant qui a besoin de ton aide. Aux étudiantes, pas souvent ! Et dans un cadre favorable au respect mutuel, pas dans une chambre ou dans un lieu solitaire. Mais je pense que je te dis des choses évidentes, que tu sais et que tu sens autant que moi. J’ai confiance.
J’ai confiance, surtout si tu te nourris du Seigneur : sa Parole et son Pain, la prière pour accueillir cette parole et cette nourriture qui te renouvelle au plus profond de toi. Et qui fait que tu auras beaucoup plus confiance en Lui, à tout moment, comme le cœur de ton cœur, ta colonne vertébrale, ton tout, le tout de ta vie. Même la confiance se
demande : « Seigneur, tu vois que je n’ai pas confiance en toi. Ou pas suffisamment. Donne à mon cœur plus de foi, plus de confiance. »
La grande soif de sainteté peut venir simplement de notre orgueil. Mais elle peut être vécue dans l’humilité et être une soif de don complet, de dépouillement pour Lui. Pour cela, il faut de la modération, de l’écoute de l’Esprit saint. Sinon Satan se rattrape par l’orgueil.
L’humilité, on la demande à Dieu. Seul Dieu peut la donner. Mais nous pouvons l’accueillir en reconnaissant à chaque instant que nous sommes petits, pécheurs et incapables. – On peut le reconnaître avec joie et confiance. – Elle peut beaucoup pour enlever notre tendance au mensonge – et d’autres défauts. Si je suis conscient d’être petit, si j’accepte de l’être, que gagnerais-je à tromper les autres ? Au contraire, eux et moi nous y gagnerons en bonnes relations. Ma vraie sécurité affective, c’est que Dieu m’aime.
Comme tu dis, ce qui t’entoure est bon, mais notre « péché de fond » nous trompe : les filles sont filles de Dieu, donc infiniment respectables. L’argent et la boisson sont instruments de relations honnêtes ou joyeuses. Donc à utiliser avec modération et raison. Et la réputation : si les autres voient que tu es capable, c’est un encouragement pour toi, mais le meilleur encouragement vient de ton ami le plus intime, Jésus.
D’où la nécessité plus pressante de garder le contact avec lui dans le silence. Du reste, une méditation par jour ne suffit pas ; c’est plutôt les élans du cœur 50 fois par jour qui nous sauvent vraiment, parce que c’est là qu’on sait et qu’on sent qu’il est toujours en nous. Tu retournes ton cœur vers Lui, tu le regardes, même une seconde, même au milieu d’une conversation ou d’un travail écrit, ou d’un cours, tu l’aimes, tu lui souris, tu lui dis : j’ai confiance en toi, ou tu ne lui dis rien. Thérèse de l’Enfant Jésus malade était recueillie, une soeur vient et lui dit : « Vous priez, qu’est-ce que vous lui dites ? » Elle répond : « Je ne lui dis rien, je l’aime ».
Tu as un ami qui est chrétien et vraiment spirituel. Il est là, non pour que tu envies sa vie spirituelle, mais pour que cela t’aide. Vous vous aidez mutuellement. Sois sûr qu’en te rencontrant, il est encouragé.
Je reste très uni à toi dans une prière fervente. Prie pour moi aussi, s’il te plaît

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