Monday, May 21, 2012

LA PEDOPHILIE DANS L'EGLISE CATHOLIQUE



   les prêtres qui ont été accusés d’agression sexuelle sur des enfants.

Emission de Télévision (en France) ADAPTEE et commentee en français courant par bazibuhe jean-marie vianney (psychologue) et père bernard oberlin( moine trappiste français) . 
 
En groupant les principaux thèmes, on peut retrouver à peu près les acteurs suivants :
1. les victimes (donc aussi leurs parents)
2. les évêques (et toute autorité ecclésiale : prêtres, autorités du séminaire ...etc.)
3. le pays entier (les gens, la foule, l’opinion publique...)
4. les spécialistes : juges, professeurs, psychologues, associations de défense des victimes
5. les auteurs de ces actes
6. la télévision
Il faudra ajouter une partie pour reposer la question nous-mêmes
1. Les Victimes :
- Bien insister sur les séquelles de tels actes : les enfants en souffrent toute leur vie
- sur la souffrance des parents : honte, souffrance pour l’enfant, regret, culpabilisation.
- On culpabilise dans les deux sens : vis-à-vis de l’enfant, vis-à-vis de l’Eglise (on avait une certaine image du prêtre)
- Avec regret, on n’enverra pas les autres enfants au catéchisme. On change même de maison ou de village. Car les autres habitants défendent leur prêtre et n’acceptent pas qu’il aille au parquet. Les parents des victimes se sentent accusés.
- Ambivalence (ambiguïté) des sentiments chez certains enfants : Eric était un orphelin canadien, il a reçu de l’affection de l’Abbé Denis. Même après avoir été agressé, il reste longtemps sous sa dépendance affective (pas libre) ; il hésite longtemps avant de le dénoncer.
2. Les Evêques (et autres autorités de l’Eglise) :
a) Devant de pareils problèmes, ils ont peur, ils se sentent perdus ; ne possèdent pas les outils intellectuels nécessaires à ce genre de problèmes ; on donne donc des réponses passe-partout : « efforts personnels, persévérance, grâce et aide de Dieu, prière... Je crois à un changement »
- Les déclarations des évêques (Lourdes) sont donc imprécis ; ils assurent Mgr Pican du soutien de ses confrères évêques ; ils parlent des prêtres coupables avec miséricorde et déclarent le respect qu’ils doivent garder envers eux (c’est-à-dire ne pas les mépriser)...
- Mais le texte de Lourdes prévoit aussi que les évêques consulteront des experts (médecins, psychologues...etc.).
b) On déplore le silence qui règne dans l’Eglise. On parle même de « mensonge ». La peur empêche de parler, de dire les choses clairement, d’avouer les faiblesses des responsables. Le supérieur canadien écrit à Mgr Gaillot en espérant que le prêtre (qui a déjà fait 20 mois de prison) dira lui-même son problème. Plus tard il écrit une deuxième lettre, plus précise, mais Mgr Gaillot ne fait rien.
- Quand un prêtre est coupable, on le déplace (il peut recommencer ailleurs...)
- L’évêque parle de « rumeurs » (mais il savait déjà), il n’accepte pas le mot « victimes » et se contente de les assurer de son « respect »
c) Plusieurs fois, on pose le problème du secret de confession. Pour des choses aussi graves, ne faudrait-il pas que le confesseur dénonce le coupable ? L’Eglise s’y est toujours opposée. Opposition avec le droit français qui prévoit que ceux qui ont un secret professionnel peuvent le rompre pour dénoncer un acte très grave. – A Lourdes, on a oublié le cas du prêtre qui refuse de se dénoncer lui-même. La loi de 1991 a reconnu le droit au secret de confession. On attend la décision du tribunal pour l’évêque Mgr Pican (elle peut faire « jurisprudence »).
d) Propositions (dont certaines d’un professeur de morale au séminaire) : Sortir ces prêtres de la pastorale ; bien dire aux séminaristes : on ne s’engage pas, si on doit vivre des choses impossibles ; on se rendrait malheureux et on rendrait les autres malheureux. Le jeune prêtre Stéphane dit : Je dois conduire les jeunes vers autre chose, surtout pas vers moi-même.
3. Le pays. L’Opinion Publique :
- Le porte-parole des évêques explique : Il y a eu évolution des esprits – dans la société et dans l’Eglise. Autrefois, on y était moins sensible ; on ne savait pas que cela laissait de graves séquelles sur l’enfant. On pensait aussi que les personnes pédophiles pouvaient guérir.
- Les statistiques : le jeune prêtre Stéphane nous dit : 80% sont des cas d’inceste (= en famille) ; et, bien sûr, sur les 20% qui restent, la plupart ne sont pas des cas de prêtres. Mais, avec tous ces problèmes de prêtres, les jeunes risquent de me regarder avec défiance
- A la fin on nous précise : 30 prêtres condamnés, 19 mis en examen – sur 25 000 prêtres. Mais on ne connaît pas le nombre des victimes...
4. Les « Spécialistes » (professeurs, psychologues, juges, associations...) :
- Le professeur de morale au séminaire (P André) nous dit : en morale, il n’y a qu’un problème : la décision. Mais il faut prendre cette décision avec sa conscience et avec bonne foi. C’est lui aussi qui disait aux séminaristes : on ne doit pas s’engager, si on doit vivre des choses impossibles ; on se rendrait malheureux et on rendrait les autres malheureux.
- Une représentante des associations de défense des enfants dit : « Il n’y a aucune excuse... » et elle le répète fortement.
- Une phrase ambiguë nous permet de poser un problème important. Quelqu’un a dit à peu près ceci : « Il s’agit de juger un homme qui est un pervers ». Lorsqu’on dit : « juger », on parle de morale et de droit (de justice des hommes) ; lorsqu’on dit : « pervers », on parle de psychologie et de maladie. C’est le rapprochement des deux notions (psychologique et morale) qui fait la difficulté. L’être humain est libre ; mais sa liberté est limitée ou plutôt « conditionnée » par toutes sortes de difficultés, limites, handicaps...
5. Les Auteurs de ces Actes :
- Dans cette émission, une seule chose est dite à propos des prêtres accusés : ils ne guériront pas... Constatation psychologique, et on ne nous en dit pas plus.
6. La Télévision et Nous :
Il nous faut maintenant réfléchir : une émission télévisée peut avoir plusieurs buts fort différents : informer, dénoncer, expliquer, aider...etc. Ici elle a surtout dénoncé, montré du doigt les coupables et surtout ceux qui ne les ont pas dénoncés. Nous sentons le besoin de reprendre le tout pour questionner :
- les séquelles (suites, traces, conséquences sur la santé) laissés sur les enfants. Quelles sont ces séquelles ? Dépendance affective par exemple... Tendance à rester enfant...
- l’émission a surtout dénoncé le manque de responsabilité des évêques ou des curés (quatre fois) ; on nous a dit une fois d’où vient ce manque : c’est là qu’il faudrait réfléchir : situations nouvelles, manque de préparation, de formation psychologique des évêques et prêtres.
- secret, silence, parole : attention, l’émission a tendance à confondre le secret de la confession avec le silence des responsables. Il y a des moments où le supérieur (évêque ou autre supérieur) doit parler, et normalement il n’est pas confesseur... Là, les téléspectateurs (souvent très ignorants)  risquent de ne rien comprendre, de confondre. Donc de dénoncer le secret de confession en disant que c’est une loi complice des criminels.
- l’attitude du chrétien – Cette émission n’a pas abordé directement l’attitude chrétienne puisque ce n’est pas une émission religieuse. ...


les prêtres coupables d’agression sexuelle sur des enfants (quelques points-questions)

1. Les Victimes :
La souffrance des victimes (enfants) et de leurs parents.
Les « séquelles » : souvenir + dépendance affective
2. Les Evêques :
Silence, secret, langue de bois, langage ecclésiastique... « Peur de quoi ? »
3. L’Opinion Publique ; les Statistiques
Autrefois, moins sensible.
Les statistiques : 80% des viols d’enfants = en famille (inceste)...
- A la fin on nous précise : 30 prêtres condamnés, 19 mis en examen / sur 25 000 prêtres. Mais nombre des victimes inconnu...
4. Les « Spécialistes » :
Les juges et les tribunaux, les professeurs de morale, les psychologues, les Associations de défense des victimes...
On a entendu : « Il n’y a aucune excuse ! »...
« Il s’agit de juger un homme qui est un pervers ». « Juger » = l’affaire des juges au tribunal. « Pervers » = l’affaire des psychologues. D’où la question difficile : comment traiter à la fois la responsabilité et la maladie ?
5. Les Auteurs de ces Actes
On parle d’eux. On dit même qu’ils ne guériront pas (phrase terrible).
Mais on ne leur parle jamais. Les questions qui se posent à leur propos sont de deux ordres : a) accepteront-ils de se dénoncer (donc d’être responsables) ? ...
Et : b) d’essayer de comprendre, d’entreprendre une psychothérapie ?
6. La Télévision et Nous
Elle a essayé d’AIDER :
- aider les victimes en dénonçant, en informant pour qu’ils se défendent mieux
- aider nous tous. Mais : Y a-t-il deux catégories ? Personnes saines et pédophiles malades ? Innocents et coupables ?
- attention, confusion entre secret de la confession et silence des responsables...
- Choix des Images :
. L’évêque avec la crosse et la mitre ?... « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » ?... « Oeuvre de chair ne désireras » ?... L’offertoire ?...
- La Television = arme terrible. Poursuivre l’évêque dans l’escalier... pour montrer sa fuite ? La foule pense comme la télévision. La télévision pense comme la foule. Pas toujours. Mais c’est plus facile et rassurant.

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